A qui le tour ?

Après l'indignation massive sur la toile ayant conduit son employeur à renoncer au licenciement d'Anne-Marie fin octobre, nous devons mes amis reprendre du service :

Auteur du délirium : la RATP

Victime : Makhlouf

Faits : avoir permis l'accès aux toilettes réservées au personnel, dans la salle de pause en gare RER de Torcy, à un habitué de la ligne. Ensuite un délire oppose l'intrus à un collègue, plutôt à l'ouest.

Et la faute de Makhlouf dans tout ça me direz-vous ? Avoir été obligé de se battre avec le collègue précité pour mettre fin à l'altercation avec le voyageur. L'employeur étant convaincu que, si notre cher Makhlouf n'avait pas laissé accéder le voyageur, rien de tout cela ne serait arrivé. Oui bien sûr... Alors, on en déduira en toute logique : quand le respectable auteur de cette illustre décision au sein de la Compagnie d'Exploitation Automobile et de Transports (CEAT) est confronté à un de ses contemporains en difficulté pour cause de fuites vésicales, ce délicat personnage tourne la tête, voire passe son chemin. A fortiori, si la personne concernée est handicapée. Nous souhaitons au misanthrope de ne jamais souffrir lui-même d'incontinence par impériosité !

Allez, mes amis je vous le dis, il faut reprendre le clavier et monter au créneau pour que Makhlouf ne soit pas licencié le 15 décembre prochain. Sinon il faudra répondre à sa légitime interrogation : "je suis viré comme un malpropre par une entreprise à qui j'ai donné vingt et un de ma vie. On me reproche un geste humain. Mais comment refuser à un homme handicapé à 80% de satisfaire un besoin naturel ?"

A titre de précision, voici le commentaire laissé par mansoura le 11/11/11 à 2h36 :

"je connais cette ligne et le bus 421 ; je ne comprends pas du tout cette décision injuste et j'espère vivement que Ceat sera condamnée aux Prud'Hommes la gare RER de Torcy n'est pas équipée de toilettes publiques, et pour trouver un commerce équipé de WC il y a des escaliers à descendre et à monter donc..."

Commentaire ajouté le 20 novembre 2011 : "Pourquoi le cas d'Anne-Marie a-t-il mobilisé les réseaux sociaux et pas celui de Makhlouf ? Quelle différence entre leurs deux actes à l'origine de la procédure de licenciement actionnée par leur employeur respectif ? Tous deux ont une famille a charge, sont attachés à leur emploi, ne semblent pas être spécialement vindicatifs. Alors ? pourquoi cette différence de traitement ?  Ninabelle  

Sources : lire l'article intégral sur leparisien.fr